Vous avez été initié au BDSM par des connaissances, avec qui vous discutez en ce moment même. Comme vous le savez, dans ce type de relation, il y a un dominant/top/maîtresse et un soumis/sub/bottom. Votre discussion continue et voilà qu’un désaccord se produit, suivi par un débat. La définition de soumis n’est pas la même pour vous et vos amis, certaines choses sortent du cadre à votre goût et vous ne comprenez pas où votre ami veut en venir. La question vous vient alors à l’esprit : quels sont les différents types de soumis, et comment les reconnaître ? En effet, dans les relations de domination, nous ne cherchons pas tous les mêmes choses. Alors, pour mieux comprendre cela, nous vous expliquons quels sont les différents profils à travers cet article.

Tout d’abord, en quoi consistent les relations de domination sexuelle.

Dans le BDSM, deux rôles complémentaires entrent en relation : un dominant et un soumis. Le soumis choisit son rôle et n’y est jamais contraint. Tel un acteur, il plonge dans le scénario et se laisse guider par son maître. Être soumis nécessite d’être complètement détaché de sa personne et de toutes les barrières mentales que l’on s’impose au quotidien. On entre dans un jeu de rôle avec une personne de confiance à qui nous donnons le plein pouvoir sur nous. Il y a bien sûr des limites à tout cela, limites définies au préalable, généralement dans un contrat.

On peut aussi passer d’un rôle à l’autre, on parle alors de switch, un rôle moins courant mais très pratique si vous êtes un passionné de BDSM. Vous pouvez alors expérimenter les deux côtés et mieux comprendre ce qu’il faut faire pour satisfaire l’autre. Seulement dans le BDSM, les désirs varient énormément d’un individu à l’autre et on ne peut jamais vraiment comprendre tous les besoins d’un soumis en le mettant dans une case. Cependant, on peut les classifier par catégories grâce à certaines similitudes, ce qui facilite leur compréhension.

Les différents types de soumission.

La soumission peut se manifester de différentes manières, pas nécessairement physiquement. Il existe une grande variété de formes de soumission, et sachant que chaque pratiquant est différent, il y en aura forcément une qui vous conviendra. Comme mentionné précédemment, certaines pratiques BDSM se déroulent à distance ou sans contact physique. Elles seront plus adaptées à vous si vous préférez les discussions en ligne.

1. Les jeux de rôles.

Une pratique très vaste où le dominant est généralement le garant du scénario. Parmi les rôles les plus classiques, on pense au voleur et à la policière, au maître et à son élève, mais il existe aussi de nombreux rôles plus subtils. La sissification, par exemple, consiste à déguiser un soumis en soubrette en adoptant les attitudes et les manières pour une immersion réelle et un aspect plus humiliant. Les jeux de rôle englobent de nombreux scénarios d’humiliation, qui évidemment doivent être consensuels et encadrés.

2. Le Sado-masochisme.

La face visible et connue du BDSM, le sado-masochisme. La dominatrice inflige de la douleur à son soumis pour le punir, mais aussi pour le satisfaire. Dans cette pratique le sub prend plaisir à être châtié physiquement et moralement par son dom. Bondage, cire chaude, trampling… mille et une façons de punir sont à portée de main, avec pour seule limite, le consentement et la santé du soumis. Avant de vous lancer dans une pratique risquée, il faudra se renseigner pour éviter un drame. De nombreux accidents ont eu lieu notamment dans le shibari, alors informez-vous avant de commettre l’irréparable.

3. La Domination financière.

Le financial domination, un type de soumission qui se pratique principalement en ligne, implique que le soumis (ou “bottom”) offre de l’argent et des cadeaux à son partenaire dominant (ou “top”) en échange d’attention. Les moyens de satisfaire son dominant peuvent inclure des dons, l’achat de produits de sa liste de souhaits, des cadeaux ponctuels ou des remboursements, mais ils sont exclusivement de nature monétaire.

Le soumis ressent du plaisir et de l’humiliation à transférer son pouvoir financier à l’autre, sans nécessairement attendre quoi que ce soit en retour. Le langage du dominant est souvent très dégradant envers le soumis, mais un bon dominant veillera toujours à ne pas mettre son soumis dans une mauvaise situation financière. Même si ces relations se déroulent principalement en ligne, il existe également des scénarios de retrait d’argent en personne, où les deux parties se donnent rendez-vous à un distributeur automatique pour un versement en mains propres.

4. L’Échange de pouvoir.

On parle d’échange plutôt que de prise ou d’abandon de pouvoir, car dans ces relations, le consentement est non négociable. L’échange de pouvoir n’est jamais une contrainte, mais toujours le souhait mutuel des deux partenaires. L’échange signifie que les deux partenaires trouvent du plaisir dans cette dynamique ; le soumis offre le pouvoir à l’autre en échange de conseils, de prises de décision et d’autorité. La dominatrice donne des ordres, guide et éduque son soumis pour le satisfaire dans sa progression.

5. Les Services.

Une manière simple de commencer est d’utiliser les services. De nombreux soumis trouvent du plaisir à rendre service aux autres, que ce soit en effectuant des tâches ménagères, en réalisant des travaux, en donnant des massages, et bien d’autres choses encore. Le dominant peut offrir du plaisir en ordonnant à son soumis d’accomplir ces corvées, souvent accompagné d’une dose d’humiliation. Le caractère humiliant d’être considéré comme un larbin plonge le soumis dans une sphère mentale intense, ce qui lui permet de lâcher prise par rapport à son rôle quotidien.

Quel type de soumis êtes-vous ?

En fonction de vos goûts, certains dominants ne seront pas adaptés, et inversement. Certains préfèrent le masochisme, d’autres privilégient les offrandes matérielles, tandis que d’autres encore préfèrent être traités comme des animaux. Pour trouver la bonne personne, il faut d’abord savoir dans quelle catégorie vous vous situez. Il se peut également que vous vous reconnaissiez dans plusieurs de ces catégories, alors ne vous limitez pas à un seul profil dans la liste que nous allons vous présenter.

Le Moneyslave.

Le moneyslave, également appelé paypig, est financièrement soumis à sa dominatrice. Il prend plaisir à offrir du confort matériel à son maître, en prenant en charge, par exemple, son loyer, le remboursement de ses achats ou en faisant des dons réguliers. Il demande la permission pour utiliser son argent et souhaite généralement être humilié, notamment lors des plans DAB (Distributeurs Automatiques de Billets). Les châtiments sont généralement verbaux, et les interactions se déroulent principalement en ligne.

Le Pet (play).

Le soumis qui adopte le rôle d’un animal, le plus souvent celui d’un chien, a besoin d’un dominant pour jouer le rôle d’un maître autoritaire qui prend soin de lui et lui procure le plaisir d’être domestiqué. Au programme, il peut y avoir des câlins, des caresses, des jeux, mais aussi des punitions, de l’éducation et même une mise en cage. Dans ce type de relation, le soumis recherche une dépersonnalisation qui le libère de son rôle quotidien.

Le Brat.

Les brats sont généralement des soumis débutants en quête d’attention et d’autorité. Pris par le jeu, ils aiment provoquer leur dominant et ont besoin d’une bonne dose de discipline pour être calmés. Les brats préfèrent l’action à l’aftercare et cherchent constamment à attirer l’attention de leur partenaire pour susciter sa réaction. Si vous êtes leur dominatrice, ils chercheront souvent à vous tester, et il faudra donc répondre avec fermeté.

Le Dévoué.

Ce type de soumis est bien différent du précédent. Le dévoué est à l’écoute de son dominant et hésite rarement à obéir. Il a peu d’appétence pour les châtiments et préfère s’occuper au mieux de son maître. Cuisine, massages, corvées, aucune tâche ne pose problème au sub dévoué, qui prend plaisir à rendre service et peut attendre vos prochaines instructions sans broncher. Ce profil de soumis demande bien moins d’investissement et d’énergie de la part de son dom.

Le Masochiste.

Comme son nom l’indique, le masochiste aime recevoir la domination de sa maîtresse. Ce profil n’est pas tant en quête de soumission, il préfère les jeux et les sensations de douleur. Les interactions sont assez différentes par rapport aux autres types de soumis, étant davantage cérébrales dans leur quête de plaisir. Si le dominant est de nature très autoritaire, ce type de soumis peut ne pas être le plus adapté.

Le Little.

Adepte du age play, le little aime être traité comme un enfant, voire un bébé. Il a besoin d’attention, mais d’une manière différente des autres. Plus axé sur les soins et les pratiques douces, le little se déguise généralement en enfant sans défense et cherche à être éduqué. Le rôle de l’enfant permet de retourner à une condition plus simple et insouciante que dans sa vie réelle, une manière de lâcher prise et de relâcher tout le stress du quotidien.

Le Consentement et la Sécurité.

Pour tous les nouveaux pratiquants du BDSM, il est essentiel de connaître les bases de ce monde. Le BDSM repose sur un accord mutuel entre deux parties, qui se mettent généralement d’accord au préalable en rédigeant un contrat. Ce contrat inclut un safeword, un outil indispensable permettant de mettre fin au jeu en cas d’accident ou de dépassement des limites de l’une des deux personnes impliquées. Après une séance, le dominant se doit de prodiguer des soins à son soumis, ce que l’on appelle l’aftercare. Si vous souhaitez en savoir plus, jetez un coup d’œil à notre article : L’aftercare dans le BDSM : comment prendre soin de son soumis ?