Hustler et Larry Flynt : entre scandale et combat pour la liberté d’expression.

Hustler et Larry Flynt : entre scandale et combat pour la liberté d’expression.

Entre provocateur impitoyable et défenseur farouche de la liberté d’expression, découvrez l’homme derrière Hustler.

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Le monde de la pornographie n’a pas toujours eu le luxe d’être ce qu’il est aujourd’hui. L’acceptation de la société pour ces contenus s’est faite graduellement, et des acteurs de l’industrie y sont pour quelque chose. Par acteurs de l’industrie, nous pensons notamment à un, qui n’est ironiquement pas un acteur au sens propre du terme : cet homme, c’est Larry Flynt. Fondateur du célèbre et sulfureux magazine Hustler, Flynt n’était pas seulement un éditeur de magazine porno. Il était une tornade médiatique, un militant imprévisible, un symbole de liberté aussi admiré que détesté. Mais qui était vraiment cet homme, au franc-parler, dans un fauteuil roulant, prêt à défier les puissants ? Dans cet article, on plonge au cœur de son parcours, alors attachez votre ceinture… Larry Flynt ne vous laissera pas indifférent.

Qui est Larry Flynt ?

Larry Claxton Flynt Jr., né en 1942 dans la ville de Lakeville aux États-Unis, vient d’une famille modeste qui l’élèvera dans la partie rurale du Kentucky. Il aura une enfance difficile marquée par une instabilité familiale et économique, et finira par s’engager dans l’armée à l’âge de 15 ans en utilisant de faux papiers. En revenant de l’armée, il travaillera dans une usine pour enfin racheter le bar de sa mère, le remodeler et en faire une affaire rentable. Suite à ce premier succès, il ouvrira un nouveau bar, plus classe et avec comme concept des serveuses dénudées. Ce second bar, c’est le premier d’une future franchise : le Hustler Club.

La naissance de l’Empire Hustler.

Après le succès de la première ouverture, il passe rapidement à la suite et ouvre d’autres Hustler Club dans d’autres villes, notamment à Toledo, Cleveland ou encore Cincinnati. Il faut dire que ce business devient vite rentable et lui permet rapidement d’amasser des sommes importantes. Il décide par la suite de créer une petite publication comportant deux pages, faisant la promotion de ses clubs. La popularité de ce dépliant est si forte que seulement quelques mois plus tard, la revue passe à 16 pages, puis à 32 pages. La popularité continue d’augmenter jusqu’à la crise pétrolière de 1973. Cette fois-ci, Larry va prendre un risque qui va marquer le tournant de sa carrière. La crise touche toute l’industrie américaine et les Hustler Club n’y échappent pas. Ses dettes augmentent et l’entrepreneur se retrouve face à un choix : payer ses dettes ou déclarer la faillite.

De la newsletter a la revue pornographique.

Flynt ne prendra aucun de ces deux choix : il reportera le paiement de ses impôts pour miser entièrement sur le lancement de sa propre revue, le magazine Hustler. C’est en 1974 que la première édition apparaît, et c’est le début d’un énorme succès pour l’auteur, qui pourra par la suite rembourser toutes ses dettes. La revue marque une grosse différence avec ses concurrents comme Playboy ou Penthouse : ici, le ton est cru et sans compromis. Images explicites, choc, sans tabous, un magazine qui ne vous vend pas un rêve romantique mais plutôt une sexualité brute. À chaque publication, c’est un véritable combat pour obtenir l’approbation des distributeurs et être publié. Mais ce combat vaut la peine d’être mené, car en quelques années seulement, Larry deviendra millionnaire avec sa revue.

Les Provocations de Larry Flynt dans Hustler.

Si Larry Flynt est resté dans les mémoires, ce n’est pas seulement pour avoir publié des images explicites, mais pour les provocations audacieuses et souvent scandaleuses qu’il a orchestrées. Hustler étant son outil d’expression, il se servira de ce magazine à de nombreuses reprises pour y faire passer ses idées et critiquer bon nombre de personnalités.

1. Jackie Kennedy nue (1975)

Un an après le démarrage de Hustler, Larry Flynt, approché par un paparazzi, achète des clichés volés de la Première dame des États-Unis, nue, durant son bain de soleil. Il publie alors ces photos dans son magazine sans le consentement de celle-ci, un acte lâche, mais qui résultera en une explosion de ses ventes dépassant les 3 millions d’exemplaires. Ce sera un véritable scandale qui choquera profondément la société. Toutefois, il ne sera jamais poursuivi et ira même jusqu’à déclarer : « Si vous êtes célèbre, vous êtes une figure publique. Si vous êtes une figure publique, tout le monde a le droit de vous regarder, même nue. »

2. Couverture “Meat Grinder” (1978)

En 1978, Hustler publie une des couvertures les plus controversées : la femme dans le hachoir à viande. On voit des jambes de femme disposées dans la partie haute d’un hachoir, avec une phrase qui restera célèbre : « Nous ne suspendrons plus les femmes comme des morceaux de viande. » Pour le public, la couverture est brutale, crue, dérangeante. Il faut se souvenir que nous sommes en 1978, et beaucoup qualifieront la couverture comme « la provocation de trop ». D’un côté, certains dénoncent une hypocrisie de la part de l’éditeur, connaissant ses contenus habituels et la nature de ses établissements. Mais pour Flynt, cette couverture ne cherchait pas à glorifier la violence sexuelle, mais à critiquer l’exploitation des femmes dans les médias et la pornographie. Et il englobera même ses propres contenus dans l’histoire : il affirmera vouloir briser le miroir, confronter les lecteurs à la déshumanisation des corps féminins.

« Si vous êtes offensés par cette image, demandez-vous pourquoi vous ne l’êtes pas par les pubs qui traitent les femmes comme des objets tous les jours. »

3. La Caricature de Ronald Reagan (1984)

Une nouvelle fois, l’éditeur américain va s’attaquer à la présidence. En pleine guerre froide, alors que le président Ronald Reagan incarne l’Amérique conservatrice, militariste et farouchement chrétienne, Larry Flynt publie dans Hustler une caricature explosive : Reagan est représenté à genoux devant un missile nucléaire, en position de prière, comme s’il rendait un culte à l’arme destructrice. Cette parodie blasphématoire va choquer profondément l’Amérique traditionnelle, particulièrement la communauté chrétienne évangélique. Beaucoup d’entités vont alors attaquer la revue et essayer de la boycotter. Larry insiste sur le fait qu’il mettait en scène une hypocrisie morale d’une mentalité chrétienne, qui parle de paix et d’amour tout en soutenant des dictatures et en investissant massivement dans l’armement nucléaire.

4. The X-Rated Bible (fin 1980)

Après s’être attaqué à la morale, la politique, les célébrités, c’est au tour de la religion. Il va publier dans Hustler une édition spéciale nommée : The X-Rated Bible. On pouvait y apercevoir des passages bibliques, accompagnés d’illustrations sexuelles et de commentaires ironiques. La publication déclenche une vague d’indignation dans tout le pays. Des pasteurs, des évêques, et même des organisations juives et musulmanes condamnent l’initiative comme étant blasphématoire, vulgaire et sacrilège. Certains iront même jusqu’à brûler Hustler en public, tout en demandant son interdiction. Flynt racontera même recevoir de nombreuses menaces de mort suite à cette publication.

Flynt voulait dénoncer ce qu’il considérait comme une hypocrisie profonde, une Amérique qui condamne la pornographie tout en vénérant un livre contenant des scènes de viol, de polygamie ou d’infanticide. Une Église prônant la pureté, mais dont les textes regorgent de contenus violents et sexuels. Il déclarera d’ailleurs : « Ce n’est pas moi qui ai écrit ces passages. Je me suis contenté de les illustrer. Si vous êtes choqué, lisez mieux votre propre livre. »

5. La “Chasse aux Hypocrites” (1998)

Fin des années 1990, c’est le scandale aux États-Unis. Le président Bill Clinton est accusé d’avoir menti sur sa liaison avec l’ex-stagiaire de la Maison-Blanche. L’histoire fait beaucoup de bruit et, après une maladroite tentative de nier les faits « I did not have sexual relations with that woman » les preuves vont ensuite apparaître pour confirmer les faits. Accusé de parjure et d’obstruction à la justice, Clinton fera ensuite face à une procédure de destitution, qui n’ira pas plus loin. Dans la panique générale, l’éditeur de Hustler va lâcher une bombe sur la politique américaine.

Une prime d’un million de dollars.

Flynt publie une pleine page dans le Washington Post. Il y propose, dans celle-ci, 1 million de dollars pour des preuves d’infidélités ou de secrets sexuels de membres du Congrès, particulièrement ceux portés sur la vertu familiale. Quelques semaines après l’annonce, Flynt révèle qu’il détient des preuves accablantes sur le représentant Bob Livingston, chef de file des Républicains. Alors même qu’il s’apprêtait à dénoncer l’immoralité de Clinton au Congrès, il démissionne. Pris de court, il reconnaîtra publiquement plusieurs affaires extraconjugales avant que les preuves soient publiées. Flynt assure qu’il aurait reçu d’autres témoignages, et menace de les publier si le procès continue. Certains politiciens se taisent alors soudainement. L’éditeur assurera ne pas vouloir défendre Clinton, mais simplement exposer une hypocrisie des personnes dénonçant les actes. Il dira par la suite que personne n’a le droit de condamner un autre homme pour sa vie sexuelle s’il n’est pas lui-même irréprochable.

6. Le procès contre la censure d’Internet (2007)

Face à la croissance exponentielle des sites pour adultes, plusieurs gouvernements, États américains et organismes tentent d’imposer des lois draconiennes. Ils imposent des blocages de sites porno, filtrent les bibliothèques publiques, interdisent la diffusion de contenus dits « indécents »… Des choses qui déplaisent à Larry et à son attachement à la liberté d’expression. Il lancera plusieurs actions en justice pour contester ces lois. Il plaidera aussi personnellement pour que le Web reste un espace libre, même pour les contenus controversés. Que ce soit pour les artistes, créateurs, mais aussi les utilisateurs. Il ne gagnera pas toutes les batailles, mais il réussira à influencer la jurisprudence américaine sur la protection du contenu en ligne, notamment en faveur de la liberté d’expression. Il permettra aussi de mettre en lumière les risques d’une censure excessive, qui pourrait glisser vers une forme de contrôle autoritaire.

« La censure sur Internet est une porte ouverte vers un contrôle totalitaire de la pensée et des désirs. »

L’attentat contre Larry Flynt.

En 1978, la vie de Larry Flynt va prendre un tournant dramatique. Alors qu’il siège devant le tribunal de Cincinnati, pour une de ses nombreuses affaires, un homme va brutalement essayer de l’assassiner. Cet homme masqué va lui tirer dessus à bout portant avec un fusil à pompe. Il sera transporté d’urgence à l’hôpital et sa vie sera sauvée grâce à une intervention médicale. Malgré cela, il perdra l’usage de ses deux jambes jusqu’à la fin de sa vie. L’auteur de l’attentat est identifié comme Joseph Paul Franklin, un suprémaciste blanc extrémiste. Il avouera des années après son crime, lors de son arrestation en 1980, et donnera comme raison la publication de clichés interraciaux dans la revue Hustler.

De victime à symbole.

Plutôt que de se laisser abattre, Larry Flynt utilise cette attaque comme une arme supplémentaire. Il deviendra encore plus provoquant dans ses attaques, et continuera fermement son combat contre la censure et l’hypocrisie. L’attentat et ses suites renforcent la notoriété de Flynt, attirant l’attention médiatique internationale. Il devient aussi un fervent défenseur des droits des handicapés, utilisant son expérience personnelle pour militer en faveur de meilleures conditions et du respect des personnes en situation de handicap.

Les grandes controverses dans la vie personnelle.

Derrière l’éditeur provocateur et l’activiste intrépide se cachait un homme profondément tourmenté. La vie personnelle de Larry Flynt fut marquée par des excès, des tragédies, des conflits familiaux, et des moments d’autodestruction spectaculaires. Tour à tour génie marketing, mari écorché, et figure publique controversée, il vivait dans un chaos à l’image de ses publications : sans filtre, sans tabou, et souvent hors de contrôle.

Drogues & douleurs chroniques.

Après la tentative d’assassinat de 1978, Flynt développe une dépendance massive aux antalgiques pour calmer des douleurs décrites comme « être plongé dans l’eau bouillante ». Entre overdoses et hospitalisations, il sera attaqué sur son inaptitude à gérer Hustler.

La mort de sa femme, Althea Flynt.

Son épouse Althea, héroïnomane et séropositive, se noie dans une baignoire à 33 ans, alcool et morphine dans le sang. Des critiques l’accusent d’avoir « créé le monstre » qu’était devenue sa femme. Il en sortira détruit.

Santé mentale & conversion.

En plein épisode maniaque dû à un trouble bipolaire, Flynt déclare avoir « trouvé Jésus » avant de rejeter cette foi quelques mois plus tard. Ses détracteurs souligneront son instabilité mentale à travers cet épisode.

Accusations d’exploitation au sein de Hustler.

Des ex-modèles et ex-employés dénoncent un environnement « toxique » (harcèlement, pressions, contrats léonins). Aucun procès ne l’a jamais condamné, mais les témoignages ternissent sa réputation. De nombreux témoignages le dépeignent comme un horrible personnage, avec peu de manières et peu de considération envers le genre féminin.

Guerres familiales.

Larry Flynt fera placer son frère Jimmy sous surveillance armée, puis le fera licencier et le poursuivra pour détournement. Il s’attaquera des années plus tard à ses neveux pour l’usage du patronyme « Flynt » dans un porno.

Le film : The People vs. Larry Flynt.

En 1996, Hollywood s’attaque au phénomène Larry Flynt avec le film The People vs. Larry Flynt. On y suit son ascension fulgurante, ses dérapages, ses procès, ses coups de gueule… bref, tout ce qui a fait de lui un personnage aussi sulfureux qu’incontournable. Mais plus qu’un simple biopic, le film est un vrai plaidoyer pour la liberté d’expression, même quand elle dérange, choque ou dégoûte. Une question plane pendant tout le film : Est-ce que même les idées les plus crades méritent d’être protégées au nom de la démocratie ?

En conclusion.

Larry Flynt fut un homme de contradictions profondes. Ni saint, ni simple provocateur, il était un militant déguisé en pornographe, un satiriste qui utilisait l’obscène pour dénoncer l’hypocrisie. Tantôt défendu comme un martyr de la liberté d’expression, tantôt rejeté comme un marchand de sexe, il reflétait les tensions morales de l’Amérique. Son engagement radical lui a coûté cher : ses jambes, des proches, et une vie entière de procès. Une existence vécue à la frontière du scandale et du combat politique. Flynt reste une figure ambivalente, inclassable, à la fois repoussante et fascinante. Son nom, quoi qu’on en pense, est désormais inscrit dans l’histoire américaine comme celui d’un homme qui a osé aller là où personne n’avait jamais osé aller.

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