Dans plusieurs de nos précédents articles, nous avons présenté le BDSM, différentes pratiques s’y rapportant et des guides pour vous accompagner. Dans le SM, le plaisir s’acquiert dans la douleur, en l’infligeant à son soumis ou, à l’inverse, en la subissant. Lors du jeu, le dominant fait subir des châtiments à son soumis en fonction de son comportement. Vous souhaitez savoir quand, comment et pourquoi punir ? Voici notre guide pour vous aiguiller.

Le châtiment, pourquoi ?

La correction dans un rapport BDSM est au cœur même de la relation. Elle apporte du plaisir aux deux parties. Les punitions corrigent le soumis lorsque son comportement ne correspond pas aux attentes du maître. Le soumis dispose généralement de tâches à accomplir ou doit tenir une conduite décrite dans le contrat (voir notre article comment rédiger un contrat). Il arrive alors que le soumis provoque volontairement une faute pour être châtié. Le maître doit punir son soumis pour « l’éduquer ». Grâce à cela, le soumis devient plus docile et à l’image de son maître. Les punitions doivent correspondre à la faute en question, et tout châtiment doit être réalisé avec le consentement des deux parties, d’où l’intérêt du safeword en cas où l’un des deux partenaires n’est pas satisfait du déroulement. Tout cela relève d’un jeu de rôles et non d’un acte de violence gratuite ou de vengeance.

Quand punir votre soumis ?

La sanction ne doit pas être émise au hasard. Le soumis doit, par ses actes, avoir provoqué cette retenue et il doit en comprendre la raison. Le SM comporte une dimension psychologique qui se doit d’être interprétée de la meilleure des manières ; cela ne se résume pas à fouetter son partenaire sans raison. Il faut dicter dans le contrat une attitude dont le non-respect entraînera des conséquences. Vous pouvez aussi imposer des interdits qui mèneront à une punition lorsque le soumis les brave. Si le soumis ne comprend pas la raison du blâme, vous devez la lui expliquer. L’échange est également très important. N’hésitez pas à lui demander s’il sait pourquoi il a été puni et à lui donner l’occasion de s’expliquer. Veillez aussi à infliger la pénalité dans un court délai, proche de la faute, afin qu’il n’y ait aucune incompréhension de sa part.

Idées de sanctions et châtiments.

Maintenant que vous savez le pourquoi du comment, voici quelques idées de châtiments que vous pouvez infliger à votre soumis. Retenez que, pour éduquer la personne soumise correctement, le sermon doit être à la hauteur de la faute ; prévoyez donc un barème dans votre contrat afin d’être sûr de ne pas dépasser les limites.

1. La gifle/Fessée

C’est ce qui vient à l’esprit en premier. La fessée reste l’un des châtiments les plus universels du BDSM. Simple à mettre en œuvre, elle joue autant sur la douleur que sur l’humiliation. Pour la version douce ou pour les débutants, l’intention, simplement, sera de marquer une règle transgressée ou de rappeler qui détient le pouvoir ; donc pas besoin d’appuyer le geste. Gardez un ton ferme mais sensuel, et faites durer le silence entre les coups.

🔥 Version intense

Pour les personnes plus expérimentées ou les soumis les plus récalcitrants, voici une version plus poussée. Nous vous conseillons de vous servir d’accessoires comme un martinet, une palette ou un fouet, même si votre main peut suffire. L’accessoire ajoute une certaine dimension à la punition. Adaptez ensuite le châtiment en fonction de vos préférences : autres parties du corps, le partenaire soumis doit s’infliger lui-même les coups, remerciement à chaque fessée…

2. Le contrôle d’orgasme

Un des châtiments physiques et psychologiques les plus durs pour le soumis. Ici, le but n’est pas de faire mal, mais de frustrer, contrôler et dominer. Avec cette punition, le dominant peut interdire au soumis de jouir sans permission. À l’inverse, il peut forcer son partenaire à avoir des orgasmes à répétition. Les cages et ceintures de chasteté sont les outils parfaits pour garantir un contrôle, même à distance. Pour commencer doucement, vous pouvez imposer la règle de ne pas jouir avant autorisation. Alterner entre stimulation et pause est aussi une manière très facile de faire bouillir d’excitation votre soumis.

🔥 Version intense

Pour les joueurs expérimentés à la recherche de leurs limites, d’autres paramètres amusants peuvent être ajoutés. Par exemple, plusieurs moments de masturbation ou de stimulation sans jamais aller jusqu’à l’orgasme. Les accessoires sont très appréciés dans ces situations, comme le cock ring pour maintenir l’érection. Verbalement, au passage, vous pouvez en rajouter une couche avec de petites phrases pour accentuer l’inconfort (« encore un peu », « tu n’as pas le droit », « encore un peu de patience »…). Lorsque le dominant le choisit, il peut alors laisser exploser l’orgasme du soumis.

3. Le bondage

Votre soumis s’agite un peu trop à votre goût ? Tentez-vous au bondage. Attachez votre partenaire dans une position compromettante ou privez-le de l’usage de certains membres. Ce n’est pas seulement un acte physique, c’est aussi un jeu mental : être attaché, c’est renoncer temporairement à toute maîtrise. Les sens se décuplent, chaque souffle, chaque toucher devient plus intense. Pour commencer, vous pouvez laisser libre cours à votre imagination. De la paire de menottes jusqu’au hogtie, les possibilités sont nombreuses.

🔥 Version intense

Pour les plus expérimentés qui veulent explorer la privation de mouvement et la frustration, combinez avec des ordres clairs : « Ne bouge pas », « Reste immobile », « Attends que je te touche ». Ajoutez des caresses, des souffles chauds ou des jeux avec un glaçon pour augmenter la tension. Faites cependant très attention à ne pas blesser votre partenaire avec des attaches trop serrées ou sur des zones corporelles sensibles. Veillez toujours à la sécurité des points de tension du corps de l’autre. Plus de détails dans notre article sur le bondage.

4. La golden shower

Quoi de plus humiliant que de se faire uriner dessus : la Golden Shower ou jeu d’urine est l’un des châtiments les plus curieux du BDSM. Ce type de pratique demande une grande complicité et évidemment un accord explicite entre partenaires. En clair, le dominant se tient au-dessus du soumis pour se soulager sur lui. Par sécurité, évitez tout contact avec les muqueuses, hydratez-vous bien et privilégiez une hygiène irréprochable avant et après le jeu.

🔥 Version intense

Pour les expérimenter, et pour changer un peu de la shower classique, vous pouvez décider d’un lieu précis et du moment, comme par exemple en extérieur ou dans une baignoire. Mettez le soumis dans une position dégradante pour augmenter la sensation de pouvoir. Vous pouvez aussi imposer au soumis d’ouvrir la bouche ou de vous regarder lors de l’acte pour corser la punition. Pour en arriver à ce niveau, il faudra une confiance de fer envers l’autre et être capable de lâcher-prise.

5. L’humiliation

L’humiliation est l’un des châtiments les plus puissants du BDSM, car elle agit avant tout sur le mental. C’est une manière d’effacer l’ego, de réveiller un sentiment de honte. En réaction, le soumis veut alors plaire, obéir, se soumettre. Pour les débutants, commencez toujours de manière légère et symbolique. L’humiliation peut se faire avec des mots et/ou des actes. Pour ce qui est des mots, vous pouvez, par exemple, vous moquer de l’autre. Vous pouvez critiquer son comportement, son apparence ou le fait qu’il soit à vos pieds. Pour les actes, veillez à ce qu’ils restent ludiques et sécurisés, sans jamais nuire à la dignité ou à la vie privée du partenaire. N’oubliez pas que cela relève d’un jeu et que le soumis doit être pleinement consentant.

🔥 Version intense

Pour les couples aguerris, le dominant peut commencer à imposer un vocabulaire spécifique. Il nomme son ou sa soumise « esclave », « créature », « objet », et la pousse à se prosterner, à s’exposer. Cela entre alors dans la sphère psychologique du soumis, qui y trouve du plaisir. Les paroles peuvent être plus dures, mais doivent toujours rester dans le cadre du jeu, jamais dans le réel. N’allez pas trop loin dans vos propos sous couvert du jeu, et surtout définissez vos limites au préalable. Lorsque l’humiliation est bien gérée, elle permet une libération profonde : la honte se transforme alors en extase.

6. La rédaction

Retour à l’école avec cette retenue. La rédaction est un châtiment aussi subtil qu’efficace. Ici, le corps se repose, mais l’esprit travaille sous l’ordre du dominant. Ce n’est pas la douleur qui corrige, mais la répétition, la concentration et la discipline. Une punition idéale pour les jeux de rôle professeur/élève ou maître/apprentie. Le fautif devra écrire les raisons détaillées de son manquement et expliquer pourquoi il ne recommencera plus.

🔥 Version intense

Dans cette variante, la rédaction peut devenir une forme de confession. Le soumis peut être forcé à écrire un texte plus long, comme une lettre d’excuses ou une description de sa punition. Vous pouvez aussi lui faire écrire la phrase « Je ne ferai plus… » un nombre de fois indéfini. Pour ajouter du piment à la tâche, imposez-lui en plus d’être dans une position inconfortable (à genoux, sur une table, nu ou menotté). Le soumis devra ensuite lire sa rédaction à haute voix devant son dominant.

7. Les corvées

Joindre l’utile au désagréable. Nettoyage du lieu, vaisselle, lessive… Il ou elle devra accomplir ces tâches à votre place. Ce châtiment repose sur une idée simple : servir, c’est obéir. Ce n’est plus une tâche banale du quotidien, mais une preuve de dévotion, un moyen pour le soumis de montrer sa discipline et son respect.

🔥 Version intense

Si la tâche ne suffit pas en elle-même, le soumis devra accomplir les tâches dans des conditions précises : dans le silence complet, sous surveillance ou avec des règles strictes. Rajouter de la difficulté en donnant une limite de temps ou en imposant des accessoires comme une tenue de soubrette ou un plug anal. L’objectif n’est pas la propreté du lieu, mais la perfection du geste, la concentration et la docilité.

8. La privation de parole

Réduisez votre servile au silence. Une punition qui paraît bénigne, mais qui, pourtant, à la longue, peut provoquer un grand inconfort, surtout si le soumis subit d’autres supplices au même moment. Vous pouvez, sinon, lui imposer un vocabulaire réduit en lui interdisant certains mots. La moindre phrase prononcée sans autorisation peut entraîner un léger rappel à l’ordre ou une punition symbolique.

🔥 Version intense

Pour la version intense, la dominatrice peut imposer un silence absolu, parfois même accompagné d’un bâillon ou d’un ruban. Le soumis a interdiction d’émettre le moindre bruit, sous peine d’être châtié. Vous pouvez aussi le provoquer avec des caresses ou une plume pour le pousser à bouger dans sa quête de silence. Ce mutisme amplifie les sensations : les respirations, les battements du cœur, les frôlements de peau…

9. Le facesitting

Le facesitting consiste, comme son nom l’indique, à s’asseoir sur le visage de la personne soumise. L’autre peut être forcé de vous lécher les parties intimes ou est juste contraint à soutenir le poids de votre postérieur. Veillez à laisser passer un peu d’air, le but n’est pas d’asphyxier votre partenaire. Cette position saura montrer le niveau de soumission de l’autre d’une très belle manière. Ce n’est pas seulement un acte sexuel, c’est un geste de domination absolue.

🔥 Version intense

Si vous souhaitez rendre le facesitting plus piquant, vous pouvez contrôler totalement la respiration du soumis alternant entre périodes d’air et moments d’écrasement volontaire. Cette pratique crée une expérience sensorielle extrême, le soumis perd alors tout repère, entièrement concentré sur le rythme et la volonté de l’autre. Le safeword est indispensable pour cette pratique, ne transformez pas un jeu de rôle en accident.

10. Jeux de cire

Faites monter la température avec les jeux de cire. Le jeu de cire est un grand classique du BDSM, mêlant douleur, esthétique et sensualité. Généralement, à l’aide d’une bougie, la cire chaude viendra picoter la partie du corps de votre choix avant de refroidir et de durcir. Cependant, prenez garde : n’utilisez pas n’importe quelle bougie, vous risqueriez de provoquer de graves brûlures. Utilisez toujours des bougies à basse température, comme les bougies de massage ou les bougies spéciales BDSM.

🔥 Version intense

Pour éveiller un peu plus les sens, vous pouvez aussi utiliser des glaçons afin d’alterner entre chaud et froid. Il est également possible d’employer plusieurs bougies sur différentes parties du corps pour plus d’intensité. Le dominant peut renforcer la scène en retirant ensuite la cire lentement, avec douceur, pour mêler subtilement sensation et tension.

Les faveurs et soins.

Suite à un châtiment, garder un suivi de l’état de votre soumis. Occupez-vous de ses blessures si la punition est physique: baume, massage, repos, bain… Si la retenue est psychologique prenez le temps de parler, de rire, d’accorder un peu de répit à votre partenaire. Les faveurs ou récompenses sont aussi conseillées, cela renforce l’attachement entre vous et votre partenaire. C’est une marque de reconnaissance pour la loyauté ou l’obéissance de l’autre.

Si vous êtes à la recherche d’un partenaire, jeter un coup d’oeil à notre catégorie BSDM.

Article mis à jour le 1er Novembre 2025.